Neige d'été | Epicurieuse

Neige d’été… toute l’inoubliable expérience gastronomique que j’y ai vécu tient dans ce si poétique oxymore, à la manière d’un haïku.

Les haïkus, ce sont ces poèmes japonais extrêmement brefs qui célèbrent l’évanescence des choses :

Fût-ce en mille éclats

Elle est toujours là –

La lune dans l’eau.

Ueda Chôshû

1852-1932

Neige d’été : épure d’un cadre minimaliste et immaculé – charme délicat du service nippon – exigence absolue dans la sélection des produits : légumes de chez Annie Bertin, poissons des frères Jégo, bœuf des boucheries Metzger… – rigueur martiale de leur préparation, exécutée à la perfection – précision et justesse des cuissons, des assaisonnements, des présentations – et, surtout, surtout, intensité des émotions transmises par l’extrême raffinement de cette poétique expérience.

Cette cuisine si personnelle, qui sublime les classiques de la gastronomie française, c’est celle d’Hideki Nishi, qui, après avoir passé quinze ans dans les cuisines du George V, a ouvert Neige d’été avec son épouse.

L’accord mets-vins, proposé par l’ancien sommelier de Passage 53, permet de découvrir des crus remarquables, comme par exemple un Sancerre La Moissière de chez Alphonse Mellot.